0.00:
Du
barrage d'Ossoue (1834 m) on emprunte le sentier
vers l'ONO balisé au couleur du GR10 (rive gauche). 15
minutes après il traverse le torrent pour s'élever
doucement toujours dans la même direction
0.45:
On
traverse les torrents provenant du glacier du Montferrat
(névés tardifs). Le sentier prend alors la direction du N
et grimpe plus vigoureusement. Se méfier des parages
lorsque la neige est encore présente.
1.30:
Grottes
Bellevue (2420 m), 100 m plus loin, on laisse à gauche
le départ de la voie normale pour le Vignemale en suivant
toujours l'excellent chemin.
2.00:
Refuge
de Baysselance (2651 m). Il est actuellement en
réparation (2002). Le plus facile, désormais, consiste à
suivre le chemin jusqu'à la hourquette d'Ossoue.
2.30:
Hourquette
d'Ossoue (2734 m). C'est à toute crête (pour
bénéficier de la vue sur l'austère couloir de Gaube)
qu'il suffit de cheminer jusqu'au sommet du Petit Vignemale.
On peut aussi ne pas passer à la hourquette et viser plus
directement vers notre premier sommet de la journée.
3.00:
Petit
Vignemale (3032 m). Les choses sérieuses vont
commencer. En s'avançant un peu sur la crête on peut
désormais voir la voie menant à la Pointe de Chausenque.
Le col des glaciers parait être à lancer de cailloux. On
peut mettre les baudriers dès maintenant, même si je pense
qu'en fait il n'y a qu'un seul passage qui nécessite l'encordement.
Il
y a un premier ressaut de 4/5 m que l'on peut descendre
directement ou bien prendre à droite un couloir de couleur
brun (NW) mais qui parait instable. La suite est constituée
par une crête plus effilée mais sans difficulté. S'en
suit d'un nouveau ressaut là encore de 4/5 m que l'on prend
directement. On continue alors sans difficulté jusqu'au
ressaut le plus haut à desescalader (l'avant dernier avant
le col des Glaciers). S'engager versant S, au dessus du
glacier d'Ossoue dans une cheminée dont les prises rappellent
celles que l'on trouve en salle (des bons baquets). Dès que
possible on se dirige vers le N pour descendre au niveau
d'un petit col par son point faible. Il ne reste donc plus
qu'un seul ressaut mais celui-ci, on le contournera en
descendant versant N au dessus du glacier du petit Vignemale.
C'est ici à mon avis qu'il s'impose d'effectuer un rappel
(18 m): III puis III sup. Avant de se lancer, on peut
remarquer une petite banquette qui file vers la gauche (ESE).
C'est elle qui faut atteindre. Une fois dessus, on rejoint aisément
la crête. Cette dernière devient très effilée et il faut
se tenir les mains sur le fil et les pieds en adhérence
versant N, impressionnant mais sans difficulté.
4.30:
Col
des glaciers
(2990 m). Pour aller du Petit Vignemale au col il faut
presque doubler le temps si on préfère s'assurer tout le
long. Mais désormais, pour rejoindre l'Epaule puis la
Pointe de Chausenque, il n'y plus aucune difficulté
(contrairement à ce que l'on pourrait penser lorsque l'on
voit cette portion du Petit Vignemale). On peut donc ranger
le matos. Il faut donc continuer vers le ESE; en préférant
la crête que les traverses croulantes versant S.
5.00:
Epaule
de Chausenque (3140 m). On continue paisiblement
jusqu'à la Pointe de Chausenque (3204 m), sommet le
plus élevé de la chaine qui soit totalement en France,
contrairement à ce que tout le monde dit en nommant le Pic
Long.
Pour
rejoindre le Piton Carré (facultatif), revenir en arrière
sur 100 m et descendre dès que possible vers le glacier
dans un terrain croulant. Il est peut-être possible
d'éviter ce retour en arrière et continuer sur la crête
pour rejoindre le glacier plus tard, mais nous ne l'avons
pas tenté car le terrain nous semblait trop fuyant.
Le
Piton Carré se grimpe en le prenant à revers. Rejoindre la
brèche de Gaube et s'élever sur la crête surplombant le
célèbre couloir. La vue est extrêmement impressionnante,
le vide du coté N est hallucinant.
6.00:
Piton
Carré (3197 m). La descente est identique. On rejoint
le glacier et on passe à la base de la Pique Longue. Sa
remontée est évidente, facile mais assez raide et avec des
pierres qui volent dans tous les sens.
7.00:
Pique
Longue du Vignemale (3298 m). Est-il nécessaire de dire
que le panorama est grandiose? Pourtant ce n'est pas fini.
Continuer vers l'ESE à toute crête en direction du Clot de
la Hount. Il y a deux gendarmes sur le chemin qui sont
délicats car le rocher est médiocre (II). Ils se
contournent par la gauche ou s'escaladent directement mais
le deuxième notamment demande d'effectuer un pas
athlétique. Toujours concernant le deuxième gendarme, son
contournement par la gauche se fait en descendant une petite
cheminée instable, puis traverser une portion
généralement encombrée par un névé extrêmement raide.
On remonte alors vers le sommet en passant à coté d'une
formidable écaille de roche de plusieurs mètres de
diamètre.
7.45:
Pic
du clot de la Hount (3289 m). Pour rejoindre le col de
Cerbillona, il suffit de suivre vers le S la crête, par
endroit un peu aérienne, mais sans jamais poser les
mains.
Remarque:
Dans le Guide Ollivier ou sur la description d'Angulo il est
indiqué qu'il faut emprunter une cheminée juste à gauche
des grottes Russel pour atteindre le glacier puis rejoindre
le col. Je n'en voit pas l'intérêt puisqu'en aucun cas la
crête ne présente de difficulté et d'autre part je ne
vois pas de quelle cheminée ils parlent.
8.00:
Col
de Cerbillona (3195 m). Continuer sur la crête très
facile dans la même direction (S).
8.15:
Pic
de Cerbillona (3247 m). Le cheminement est toujours
évident et facile. Il faute rejoindre le col de Lady Lister
à quelques minutes et remonter vers le pic Central.
8.30:
Pic
Central (3235 m). On
poursuit alors la crête facile. Elle devient cependant
aérienne et on peut l'esquiver par la gauche lorsque la
neige remonte assez haut (sinon le terrain est instable). On
ne pose quasiment pas les mains.
8.30:
Pic
de Montferrat (3219 m). Pour rentrer, on peut revenir en
arrière puis dès que possible rejoindre le glacier. Il est
possible aussi voir préférable (lorsque le glacier est
déneigé) de descendre la crête orientale (PD).
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